Philippe Villiers-Cucherat vous raconte son expérience

Philippe Villiers-Cucherat, nouvel habitant comblé

Philippe Villiers est comédien depuis ses 14 ans. Autant d’années pour nourrir une biographie d’artiste bien remplie. « Je voulais absolument être artiste. Les enfants savent ce qu’ils sont. » Philippe Cucherat commence la peinture et le théâtre à Bordeaux, qui l’a vu naitre. Bac en poche, il « monte » à Paris à 19 ans. Premiers tournages, rôles dans les téléfilms, agent, Philippe a une carrière autant dans le cinéma (il a joué avec Claude Brasseur, tourné avec Sophie Marceau, Michael Youn) que dans le théâtre. Il a très tôt rejoint des compagnies, et notamment celle de Robert Hossein qui lui a offert, à 20 ans, le rôle de son fils dans les Hauts de Hurlevents. Pendant 23 ans, Philippe est régulièrement repris dans ses pièces, en même temps qu’il fonde une compagnie, « que j’ai quittée il y a 2 ans, après 20 ans d’aventure. »
« J’ai arrêté en 2019. J’étais fatigué, je ne supportais plus de vivre à Paris, après 40 ans. J’aime les espaces, la mer, la campagne, la nature. J’avais le sentiment d’étouffer. A Paris, dans le milieu, dans la compagnie. J’en avais marre, même si j’ai adoré. » Philippe Villiers-Cucherat continue d’ailleurs à être acteur, mais
« pour la première fois, je m’autorise à n’accepter que ce qui me plait. Je refuse plein de choses, je ne me déplace plus pour tous les RDV sur Paris. Je me retrouve, je retrouve l’écoute de soi-même, de mes envies. »

Philippe n’avait jamais entendu parler de Luzy. C’est son frère, Franck, à qui il rend visite régulièrement à la Boulaye, qui lui met la puce à l’oreille. « Plus ça allait, moins j’arrivais à rentrer à Paris. C’est mon frère qui m’a convaincu de venir habiter à Luzy – il a mis 1 an. Ce n’est pas isolé, il y a des commerces, la gare. On est à 3h de Paris. » La commune lui a tout de suite plu. « Luzy c’est très mignon, une jolie petite commune, agréable. C’est la liberté : la liberté d’être ici, la liberté de changer de vie, la liberté au quotidien. Je peux faire ce que je veux. Et incroyable, j’ai rencontré des gens du métier ici, en courses, des copains qui ont des résidences secondaires dans le coin. »
Au quotidien, Philippe s’investit aussi dans le projet de son frère, Evit Gwir, l’ouverture d’un centre d’art et de culture à Luzy. « L’intégration à Luzy a été facile, aussi parce qu’il y avait ce projet. J’ai vite rencontré Jocelyne Guérin, une maire dynamique, ouverte, accueillante. Comme les gens ici, par exemple les commerçants, ils sont super sympas. Je ne me suis jamais senti comme le parisien qui débarque. Je me sens tout à fait comme un habitant de Luzy. Ce qui m’importe, ce sont les gens. » Passer d’une vie parisienne bien remplie à la campagne n’a pas effrayé Philippe. « Vivre à la campagne, ce n’est pas vivre sur une île déserte. Je retrouve aujourd’hui même ma vie intérieure. Quelle sensation ! »

Sans doute la complicité qu’il a avec sa maison y est aussi pour quelque chose. « J’ai l’impression que cette maison, et même le chat, m’attendaient. Les couleurs de la moquette dans les chambres, ce sont «mes» couleurs, les couleurs de mes tableaux. » Un heureux hasard ? « Avant de m’installer, j’ai fait des recherches par internet pour trouver une maison. J’en ai retenu 4. Franck est venu visiter, avec le notaire. Il m’a dit : « il y en a une qui va te plaire. ». Alors je suis venu pour la visiter et j’ai tout de suite fait une offre. Tout est allé très vite, 2 mois à partir de la prise de décision. J’ai vendu – rapidement – mon appartement à Paris. Et pour le prix, j’aurai pu avoir 3 maisons comme ça pour les 32 m2 que j’avais à Paris ! »
Philippe a également été séduit par le charme romantique de cette maison de ville. « C’est la maison de George Sand, avec la vigne vierge, ses vieux volets, les ferrures et les lanternes extérieures, les tommettes, les cheminées en marbre dans les chambres, des placards partout. Elle a un côté très 1880, avec son jardin romantique, tout en étant près des commerces en plein centre-ville. » Philippe voulait aussi revenir à la campagne pour peindre. « Il y avait 25 ans que je n’avais pas peint. Et avec les 2 chambres de bonnes, j’ai maintenant un atelier peinture de 45 m2 ! » Philippe repeint, et depuis son arrivée, a déjà réalisé une cinquantaine de tableaux. En plus de l’espace et de la peinture, il a trouvé la qualité de vie qu’il cherchait.

Philippe a bénéficié de l’OPAH pour réaliser tous les travaux d’isolation thermique nécessaires (isolation des combles et du toit, fenêtres, velux, VMC) ; c’est même la première opération de ce dispositif terminée. « Un dossier facile, tout est allé très vite, aussi parce qu’on est bien accompagnés, avec les permanences de Soliha à la mairie, le suivi et les très bons conseils. » Philippe a sollicité les artisans de Luzy (Ent. Piriot, Dessaux, Thomas, JM Andriot), aussi parce qu’« ils connaissaient la maison avant moi, et, pour y avoir déjà fait des travaux dans le passé, bien mieux que moi ! Les artisans ont été très réactifs. Et comme ils se connaissent, ils s’arrangent, c’était très facile, ils ont été très efficaces : il y a eu 1 mois de travaux sur mai-juin. »
Que ce soit pour le choix de Luzy, de la maison, des artisans et du recours à l’OPAH, Philippe atteste : « Je n’ai pas eu 1 seconde de difficultés, de regrets, de manques. Je suis passé de 32 m2 à 200m2. Je compte l’atelier, parce que j’y vis. J’ai été élevé dans une grande maison donc je n’ai pas de difficultés à habiter seul les 200 m2. J’y vis pleinement, j’ai retrouvé une part de mon enfance, je change d’espaces, de pièces, je monte les escaliers 50 fois par jour, en courant, en descendant, un vrai plaisir ! J’ai le sentiment de respirer, mon corps se remet à bouger. Quand il fait beau, je passe mon temps dehors, au milieu des hortensias, sous la marquise. Et les arbres isolent la vue de la place. La nature en ville, elle est bien présente ici !»

La suite ? Philippe profite de tout ce que sa maison, Luzy et la vie, lui offrent. Et il peint. « Ce qui est important et beau, c’est ce qui nous échappe. Surtout en art. C’est souvent ce qui nous touche. » Et si cela s’appliquait aussi à sa maison et à Luzy ?